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Par Croupignouf le 29 Janvier 2011 à 17:37
Si vous voulez comprendre les modes de corrosion :
http://www.cdcorrosion.com/index.htm
Corrosion Uniforme
C'est la forme la plus classique de corrosion, mais pas toujours la plus importante en termes économiques ou sécuritaires.
Elle se caractérise par l'existence de plusieurs processus électrochimiques individuels qui se produisent uniformément sur toute la surface considérée.
Elle se traduit en diminution d'épaisseur (par unité de temps ou en perte de poids par unité de surface, et par unité de temps) si les produits de corrosion sont solubles, ou par un dépôt uniforme s'ils ne le sont pas.
La corrosion uniforme peut être réduite ou évitée par un choix convenable du matériau, la modification du milieu ou la protection cathodique.Corrosion Caverneuse
Cette forme d'attaque est généralement associée à la présence de petits volumes de solution stagnante dans des interstices, sous des dépôts et des joints, ou dans des cavernes ou crevasses, par exemple sous les écrous et têtes de rivets. Le sable, la poussière, le tartre, les produits de corrosion sont autant de corps solides susceptibles de créer des zones dans lesquelles le liquide n'est que difficilement renouvelé.
C'est aussi le cas des joints en matériau souple, poreux ou fibreux (bois, plastique, caoutchouc, ciment, amiante, tissus, ...).
La corrosion caverneuse se rencontre surtout sur les métaux et alliages dont la tenue dépend de la stabilité du film passif, car ces films sont instables en présence de concentrations élevées en Cl- et H+.
Le mécanisme de base à l'origine de la corrosion caverneuse des alliages passivables en milieux chlorurés aérés est une acidification progressive du milieu dans la caverne avec l'apparition de conditions locales du milieu très agressives qui détruisent la passivité.
Dans un interstice, la convection du liquide est fortement freinée et l'oxygène s'épuise localement très rapidement : quelques secondes suffisent pour créer une "pile d'aération différentielle" entre le petit interstice désaéré et le reste de la surface aérée. La dissolution du métal M se poursuivant, on a un excès dans la crevasse, d'ions M n+ qui ne peut être compensé que par l'électromigration des ions Cl- (plus nombreux en milieu chloruré et se déplaçant plus rapidement que les ions OH-). Les chlorures métalliques pour la plupart s'hydrolysent :
c'est en particulier le cas pour les éléments constitutifs des aciers inoxydables et des alliages d'aluminium. L'acidité dans la crevasse augmente (pH 1 - 3) ainsi que la teneur en ions Cl- (jusqu'à plusieurs fois la teneur moyenne de la solution). La réaction de dissolution
dans la crevasse est alors favorisée et la réaction de réduction de l'oxygène se localise sur les surfaces proches de la crevasse. Le processus "autocatalytique" s'accélère rapidement, même s'il lui a fallu plusieurs jours ou plusieurs semaines pour s'établir et se développer.
Le cuivre est aussi très sensible à la corrosion caverneuse. Ce type de corrosion se développe souvent sous des dépôts à la surface de tubes d’échangeur en milieu aqueux. Le film d'oxyde Cu2O superficiel responsable de la bonne tenue du cuivre dans l’eau est détruit sous le dépôt et ne le protège plus.
Les moyens pour combattre cette corrosion sont par exemple d'utiliser des assemblages soudés et non boulonnés ou rivetés, d'utiliser des joints solides et non poreux, de contrôler les installations et de nettoyer fréquemment les surfaces, d'hydrofuger les interstices que l'on ne peut pas supprimer, en particulier graisser les joints ou les plans de joint, etc.Corrosion par piqûres
Cette forme de corrosion est particulièrement insidieuse. L'attaque se limite à des piqûres, très localisées et pouvant progresser très rapidement en profondeur, alors que le reste de la surface reste indemne. L'installation peut être perforée en quelques jours sans qu'une perte de poids appréciable de la structure apparaisse.
Les solutions les plus agressives contiennent des chlorures, bromures, hypochlorites. Les iodures et les fluorures sont beaucoup moins actifs. La présence de sulfures et d'H2S exacerbe les problèmes de corrosion par piqûres en abaissant systématiquement les critères de résistance. La présence d'un cation oxydant (Fe+3, Cu+2, Hg+2,…) permet la formation des piqûres même en absence d'oxygène. L'espèce thiosulfate joue d'ailleurs un rôle apparenté car sa réduction électrochimique conduit à une "sulfuration" des surfaces métalliques exposées.
Les aciers inoxydables sont particulièrement sensibles à la corrosion par piqûres, mais d'autres métaux comme le fer passif, le chrome, le cobalt, l'aluminium, le cuivre... et leurs alliages y sont aussi sensibles.
Très souvent, pour les métaux non passivables, on observe un faciès de "tubercules" sous lesquels les piqûres se développent. Les moyens pour réduire cette corrosion sont de choisir le matériau selon les conditions d'emploi, d'éviter les zones stagnantes et les dépôts, d'agir sur le milieu en travaillant aux températures les plus faibles possible ou d'utiliser la protection cathodique.
Contrairement à la corrosion caverneuse, la piqûre ne présente pas toujours un déterminisme local. Certes, les altérations ou défauts intrinsèques à l'interface métal-solution (par exemple inclusions débouchantes au niveau du film passif pour les aciers inoxydables) constituent souvent des germes de dissolution localisés et ponctuels, mais tous les germes concernés ne sont pas attaqués. Il existe toujours un caractère aléatoire à la stabilisation et au développement de ces germes.
Il s'établit alors un couple entre les zones discontinues qui vont constituer des petites anodes où a lieu la dissolution du métal et le reste de la surface où se produit la réaction cathodique.
Corrosion intergranulaire
Dans certaines conditions, les joints de grains sont le siège d'une corrosion localisée très importante alors que le reste du matériau n'est pas attaqué.
L'alliage se désagrège et perd toutes ses propriétés mécaniques.
Ce type de corrosion peut être dû soit à la présence d'impuretés dans le joint, soit à l'enrichissement (ou l'appauvrissement) local en l'un des constituants.
Par exemple, de petites quantités de fer dans l'aluminium (métal dans lequel la solubilité du fer est faible), vont ségréger au niveau des joints de grains et peuvent provoquer la corrosion intergranulaire (La corrosion feuilletante des alliages d'aluminium laminés se développe dans la plupart des cas de façon intergranulaire).
Mais l'exemple le plus important est lié à la déchromisation aux joints de grains des aciers inoxydables.Corrosion sélective
Comme son nom l'indique, ce mode de corrosion se traduit par la dissolution sélective de l'un des éléments de l'alliage si celui-ci est homogène, ou de l'une des phases si l'alliage est polyphasé.
La dézincification (dissolution sélective du zinc) dans un laiton (ex. 70Cu -30Zn) est l'exemple le plus connu.
Dans ce cas, le laiton se colore en rouge. Il devient poreux (spongieux) et très fragile, sans que les dimensions de la pièce soient modifiées. Pour prévenir ce mode de corrosion, il faut choisir des matériaux plus résistants comme le cupronickel riche en cuivre.
Autres vocables utilisés : dénickélisation pour les alliages Cu-Ni, désaluminisation pour les bronzes d'aluminium, graphitisation pour les fontes grises, etc.
Corrosion érosion
/abrasion/cavitation
Cette corrosion est produite par le mouvement relatif d'un fluide corrosif et d'une surface métallique.
L'aspect mécanique du mouvement est important et les phénomènes de frottement et d'usure peuvent intervenir. On a apparition de sillons, vallées, surfaces ondulées, trous..., ayant un aspect directionnel caractérisé (queue de comète, sabot d'un cheval...).
La plupart des métaux et alliages y sont sensibles, en particulier les métaux mous (cuivre, plomb...) ou ceux dont la résistance à la corrosion dépend de l'existence d'un film superficiel (aluminium, aciers inoxydables).
Les phénomènes de turbulence peuvent détruire les films protecteurs et entraîner des vitesses de corrosion très élevées sur des matériaux, par ailleurs, très résistants en conditions statiques.
Les moyens pour réduire cette corrosion sont de choisir un matériau plus résistant, d'adapter le dessin de l'installation ou encore d'agir sur le milieu (teneur en oxygène, température, inhibiteurs, etc.).
Corrosion frottement (tribocorrosion)
La corrosion-frottement concerne les dommages provoqués par la corrosion au niveau du contact de deux surfaces métalliques en mouvement relatif l'une par rapport à l'autre.
Elle se produit essentiellement lorsque l'interface est soumise à des vibrations (mouvement relatif répété de deux surfaces en contact) et à des charges de compression.
Ce mouvement relatif peut être très faible ("petits débattements" de l'ordre de quelques micromètres).
En présence d'un mouvement de frottement continu en milieu corrosif, on utilise de préférence le vocable de tribocorrosion.
Les moyens de réduire cette corrosion sont :- une lubrification par des huiles ou graisses : le frottement est réduit, l'oxygène est exclu de l'interface ;
- une augmentation de la dureté de deux alliages en contact. Certains couples ont de meilleures aptitudes au frottement que d'autres ; les traitements de durcissement superficiel sont parfois favorables ;
- un emploi de joints permettant d'absorber les vibrations et d'exclure l'oxygène et/ou l'humidité ;
- une diminution des charges de frottement dans certains cas. Dans d'autres, au contraire, augmentation de ces charges afin d'atténuer les vibrations ;
- une modification de l'amplitude du mouvement relatif entre les deux surfaces en contact.
Corrosion sous contrainte mécanique (C.S.C.)
Ce type de corrosion se définit comme un processus de développement de fissures, pouvant aller jusqu'à la rupture complète de la pièce sous l'action combinée d'une tension mécanique et d'un milieu corrosif.
Ce sont les contraintes de tension, d'où le nom donné parfois à ce mode de corrosion, qui sont dangereuses ; les contraintes de compression exerçant au contraire une action protectrice.
La corrosion sous contrainte mécanique (CSC) se produit la plupart du temps dans des milieux peu ou non agressifs à l'égard du métal ou de l'al- liage en l'absence de toute contrainte (par exemple eau et vapeur à haute température pour les aciers inoxydables austénitiques).
Les pertes en poids sont généralement très faibles et sans commune mesure avec l'ampleur des dégâts. Cette forme de corrosion est de grande importance du point de vue pratique : elle constitue un risque permanent dans de nombreuses installations industrielles, tant sur le plan des incidences économiques que sur les aspects sécuritaires (personnel, fiabilité des équipements, respect de l'environnement).
On ne connaît pas de classe de métaux ou alliages commerciaux qui y soit rigoureusement insensible. Des matériaux comme le verre, les matières plastiques, le caoutchouc sont aussi sujets, dans certaines conditions, à cette forme d'attaque.
Les moyens pour réduire cette corrosion sont l'élimination des contraintes résiduelles par traitements thermiques de détente, l'épuration du milieu, l'action sur le matériau ou l'état de surface ou l'application des moyens de protection extérieurs : protection cathodique, inhibiteurs ou revêtements.Corrosion fatigue
La corrosion-fatigue se distingue de la CSC par le fait que les contraintes appliquées ne sont plus statiques, mais cycliques (efforts périodiques alternés).
La teneur en oxygène du milieu, sa température, son acidité, sa composition ont une grande influence sur la sensibilité d'un matériau à ce mode de corrosion.
Quoiqu'il n'y ait pas de relation directe entre la sensibilité à ce type de corrosion et les caractéristiques mécaniques du matériau, les alliages à haute résistance mécanique sont souvent les plus sensibles.
La corrosion-fatigue peut être éliminée ou réduite en diminuant les contraintes, soit par un recuit de détente, soit en modifiant la conception de l'appareil, soit enfin par des traitements mécaniques comme le grenaillage (ou microbillage) qui introduisent des contraintes superficielles de compression.
Fragilisation par l'hydrogène
La présence d'hydrogène dans un réseau métallique peut entraîner d'importantes détériorations du métal avec chute catastrophique de' ses propriétés mécaniques. Ces atomes d'hydrogène ont pour origine : l'atmosphère environnante, les procédés d'électrolyse et la corrosion électrochimique. Une fois qu'il a pénétré dans le réseau, l'atome d'hydrogène peut provoquer plusieurs types de dégâts :- précipitation sous forme d'hydrures : c'est le cas du titane et d'autres métaux très réactifs vis-à-vis de l'hydrogène (Ta, Zr,.V, PCI...).
- recombinaison sous forme d'hydrogène moléculaire : lorsque le métal présente des défauts macroscopiques ou microscopiques, les atomes d'hydrogène peuvent s'y recombiner. On peut alors atteindre des pressions considérables qui conduisent à des cloques, des boursouflures, des cohésions en "marches d'escalier" ou même des éclatements (hydrogen blistering).
- fragilisation (hydrogen embrittlement) : par interaction avec les dislocations du réseau, les atomes d'hydrogène entraînent une diminution importante de la capacité de déformation plastique du métal qui devient fragile.
La rupture différée des aciers en est l'exemple le plus classique.
Les moyens pour prévenir la fragilisation sont de réduire la vitesse de corrosion, de modifier les conditions d'électrolyse, de changer l'alliage, de souder convenablement, etc.
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Par Croupignouf le 29 Janvier 2011 à 17:07
REACH, qu'est-ce que c'est ?
Reach est entrée en vigueur le 1er juin 2007. Ce rapport fait l'état des lieux de Reach et des substances chimiques toxiques présentes dans les produits de notre quotidien. Il nous montre aussi la marche à suivre pour influencer la mise en application de Reach, pour l'améliorer dans les années à venir.
Pour la première fois, les industries chimiques devront fournir les données de sûreté sanitaire et environnementale sur toutes les substances qu'elles produisent. Actuellement, ce n'est le cas que pour les substances dont la production a commencé après 1981, ce qui représente moins de 10% des substances commercialisées.
REACH identifiera ensuite les substances chimiques extrêmement dangereuses et les rangera sous la classification spécifique de "substances extrêmement préoccupantes". Ces substances seront probablement peu nombreuses (environ 2000) et nécessiteront d'obtenir une autorisation pour leur production.
Une substance chimique est classée comme extrêmement préoccupante si elle peut provoquer un cancer , endommager le matériel génétique ou si elle est une toxine de la reproduction . Toute substance qui ne peut être décomposée par la nature (persistante) et s'accumule dans l'organisme des êtres vivants (bioaccumulable), hommes ou animaux, est également classée comme extrêmement préoccupante, même s'il n'existe pas de preuve de leur toxicité. En effet, de nombreuses substances répondant à ces critères se sont révélées toxiques alors même qu'on les pensait au départ inoffensives. Le passé en offre de multiples exemples : les PCB, le DDT, l'amiante ou le TBT. Enfin, les substances connues pour interférer avec le système hormonal (appelées perturbateurs endocriniens) sont le dernier groupe de substances pour lequel une autorisation est nécessaire.
Un des objectifs de REACH est de s'assurer que les substances chimiques extrêmement préoccupantes soient abandonnées et remplacées par des alternatives appropriées et plus sûres. Mais cet objectif a été mis en péril par le lobbying intense de l'industrie chimique et le projet de loi a perdu de ses ambitions au fur et à mesure du processus législatif (voir votes sur REACH). Aidez nous à restaurer l'objectif de SUBSTITUTION des substances persistantes et bioaccumulables: Agissez
Pour en savoir plus sur la législation REACH, téléchargez notre brochure de vulgarisation [PDF - 660Ko], consultez le questions/réponses ci-dessous ou pour un œil plus expert, visitez notre site associé www.reachplus.org (site francophone en partenariat avec le Chemical Secretariat, une ONG européenne).1. Pourquoi avons nous besoin d'une nouvelle réglementation chimique ?
Nous sommes exposés quotidiennement à des centaines voire des milliers de substances chimiques industrielles. Des substances chimiques sont susceptibles d'être présentes dans tout ce que nous utilisons à la maison : les produits de nettoyage, les vêtements, les cosmétiques, les meubles, les emballages. et même les jouets. Pourtant, l'écrasante majorité de ces ingrédients chimiques n'a pas fait l'objet d'une vraie évaluation de sûreté. C'est essentiellement la conséquence d'une absence d'obligation faîte aux fabricants de fournir des données de sûreté pour les 100 000 substances commercialisées avant 1981. Il incombe dès lors aux autorités de prouver que telle substance est dangereuse et les conclusions sont souvent remises en cause par l'industrie. Même lorsque les problèmes ont pu être officiellement reconnus, il s'est révélé difficile par le passé de mettre en ouvre les réglementations existantes ou d'interdire certains usages de substances dangereuses. Nous savons que certains produits chimiques nuisent à la santé et peuvent même provoquer des maladies graves. Cependant, ces mêmes produits demeurent commercialisés. Des préoccupations croissantes sont soulevées par les substances chimiques à vie longue qui pénètrent dans l'environnement au cours de leur production et de leur utilisation ou lors des processus d'élimination des produits qui les contiennent. De nombreuses substances chimiques peuvent de nos jours être retrouvées dans le corps humain comme dans l'environnement, parvenant même à contaminer des régions aussi reculées que les fonds océaniques ou les pôles et leur faune sauvage.
2. Qu'est ce que REACH ?
Un projet de réglementation chimique est en cours de discussion par les institutions européennes. La réglementation doit couvrir l'en R egistrement, l' E valuation et l' A utorisation des substances CH imiques, d'où le nom de REACH. REACH a pour but de combler le déficit de connaissances sur les substances chimiques et de confier aux fabricants la charge de démontrer qu'une substance chimique peut être utilisée de manière sûre. REACH se doit également d'encadrer la maîtrise des risques ou même d'interdire les substances les plus dangereuses. Pour résumer, les fabricants et importateurs de substances chimiques produites ou importées à plus d'une tonne par an et commercialisées depuis plus de 20 ans (environ 30 000 molécules) devront enregistrer ces substances auprès d'une agence centrale et fournir des données sur les caractéristiques et les usages de celles-ci. Cette information sera évaluée, et les substances les plus dangereuses dîtes "extrêmement préoccupantes" seront sujettes à une procédure d'autorisation (voir Questions 8, 9, 10). Environ 1500 substances chimiques sont susceptibles de passer par cette procédure d'autorisation.
3. Pourquoi devrais-je m'impliquer dans le débat sur REACH ?
REACH est l'une des législations environnementales les plus importantes en cours de rédaction par l'UE. Si elle est suffisamment stricte, elle réduira la contamination chimique de notre environnement et de notre corps et améliorera la santé de nos enfants et de nos petits-enfants. Elle contribuera aussi à forcer l'industrie à endosser la responsabilité de la sûreté de ses productions desquelles elle tire profit. Mais REACH risque d'être considérablement affaibli sous la pression de l'industrie chimique. Nous devons nous assurer que les législateurs donnent la priorité à la santé et à l'environnement et nous assurer que les députés européens entendent nos préoccupations sérieuses.
4. En quoi REACH a besoin d'amélioration ?
Les associations écologistes aimeraient voir les éléments suivants dans REACH :
1) L’ADOPTION DU PRINCIPE DE SUBSTITUTION, qui seul favorise le développement d’innovations saines et écologiques. La SUBSTITUTION signifie le remplacement des substances chimiques dangereuses par des substituts plus sûrs disponibles. Le système REACH doit systématiquement promouvoir l'utilisation et le développement de solutions de remplacement plus sûres aux substances chimiques susceptibles, par exemple, d’induire le cancer, d’affecter l'ADN ou l’appareil de reproduction, d’interférer avec le système hormonal ou de s'accumuler dans nos organismes et l'environnement.
En conséquence, une autorisation pour l'utilisation des substances les plus dangereuses :
- ne devrait être attribuée que s'il n’existe pas d’alternative plus sûre et que l'utilisation de cette substance est essentielle à la société ;
- devrait être limitée à une période maximale de cinq ans afin de promouvoir l'innovation et le développement de substituts plus sûrs ;
- devrait exiger du demandeur d’autorisation la fourniture d’une analyse des solutions de remplacement et d’un plan de substitution, et prendre en compte toute information, fournie par un tiers, portant sur la substitution.
2) LE RETOUR A UNE OBLIGATION D’INFORMATION COMPLETE, qui porte sur les 30 000 substances initialement répertoriées par REACH, et pas seulement sur les 12 500 qui ont été retenues en première lecture. L’INFORMATION signifie la fourniture à l’Enregistrement d’une information en qualité suffisante pour permettre l’identification des substances chimiques dangereuses et de produits de remplacement moins nocifs. La mise à disposition d'une information transparente sur la sécurité (propriétés intrinsèques) et l'utilisation (exposition) des substances par la voie de la procédure d'Enregistrement est essentielle. Elle devrait permettre aux entreprises et aux autorités de prendre des décisions en connaissance de cause concernant la bonne gestion de ces substances mais aussi d'identifier des alternatives moins nocives.
En conséquence, les entreprises devraient :
- fournir une information adéquate sur les effets à long terme (incluant les informations sur la toxicité pour la reproduction) des substances commercialisées à haut volume (>10 tonnes/an) ;
- fournir une information de qualité concernant les usages des substances et les scénarios d'exposition qui en découlent ;
- définir des mesures de gestion des risques des substances comme requis dans le Rapport de Sûreté Chimique (CSR) et ce, dès 1 tonne par an afin de garantir des améliorations pratiques en matière de sécurité chimique.
3) LE DEVOIR DE RESPONSABILITE pour les industries de la chimie, afin qu’elles ne puissent plus se retrancher derrière l’ignorance en cas d’accident. L’OBLIGATION DE PRUDENCE signifie que les industries chimiques doivent être tenues légalement responsables de la sûreté de leurs produits. Les producteurs, importateurs et utilisateurs de substances chimiques doivent être légalement responsables de la sûreté de leurs produits. Ils doivent garantir que leurs produits n'affectent pas négativement la santé humaine et l'environnement. Des dispositions juridiques claires doivent être établies pour toutes les substances chimiques, quelque soit leur volume de production. Cela ne ferait que formaliser légalement les engagements volontaires des industries.
4) UNE INFORMATION TRANSPARENTE sur les ingrédients chimiques des produits de consommation et l’étiquetage obligatoire en présence d’ingrédients dangereux. La TRANSPARENCE signifie garantir le droit de savoir aux consommateurs selon la Convention d’Aarhus.
L'information sur les produits de consommation doit être publiquement disponible et en qualité suffisante pour permettre aux utilisateurs de substances chimiques ainsi qu’aux consommateurs un choix en connaissance de cause. L'information doit être transmise tout au long de la chaîne d'approvisionnement afin que les détaillants ou les consommateurs puissent savoir si des substances chimiques dangereuses sont présentes dans les articles de consommation. En conséquence,
- les citoyens doivent avoir le droit de se renseigner sur les substances présentes dans les produits fabriqués ou importés au sein de l'UE ; tous les articles contenant des substances particulièrement préoccupantes doivent être étiquetés ;
- la liste des données non-confidentielles, telle que mentionnée par REACH, doit être étendue à toutes les informations pertinentes pour l'environnement et la santé humaine, et ce en accord avec la Convention d’Aarhus ;
- les industries doivent être obligées d'apporter une justification transparente lorsqu'elles demandent qu'une information soit gardée confidentielle.5. Quand REACH deviendra-t-elle une loi ?
La Commission européenne a publié son projet de réglementation en Octobre 2003. Mais l'immense pouvoir d'influence de l'industrie chimique est parvenu à retarder le travail parlementaire d'un an. Le texte n’a donc été amendé en 1ere lecture par le Parlement européen et le Conseil qu’à l’automne 2005. On s’attend à ce que la seconde lecture prenne place au courant de l’automne 2006. La nouvelle loi deviendra alors effective immédiatement, tandis que les substances chimiques seront progressivement soumises aux procédures de REACH.
6. De quelles substances chimiques devrais-je me préoccuper ?
Les substances chimiques les plus dangereuses sont désignées par le terme de substances "extrêmement-préoccupantes". Cela comprend des molécules chimiques qui :
- ne se décomposent pas rapidement dans l'environnement (substances très persistantes) et peuvent s'accumuler dans notre corps (substances très bioaccumulables) ; montrent une combinaison de propriétés de persistance, de bioaccumulation et de toxicité ;
- sont capables de perturber notre système hormonal (perturbateurs endocriniens) ;
- peuvent provoquer le cancer (cancérigènes) ;
- peuvent altérer les gènes (mutagènes) ;
- ou sont toxiques au système reproductif ;
- ou soulèvent une préoccupation "équivalente".
Les preuves sur les dommages à la santé publique causés par certaines substances chimiques s'accumulent. Par exemple, des substances chimiques sont suspectées de contribuer à la mulltiplication des cancers du sein ou des cancers testiculaires, des leucémies, de certaines allergies, des problèmes de reproduction et des malformations congénitales, des pubertés précoces chez les filles, et du déclin du compte de sperme. Les substances chimiques peuvent également provoquer de nombreuses maladies professionnelles.7. Existent-ils des exemples concrets de substances chimiques problématiques dans les produits de consommation courante ?
Oui, en grand nombre. Par exemple:
Composés Alkylétains / composés organoétains : ils sont utilisés comme agents anti-bactériens et catalyseurs pour la production de plusieurs types de plastiques, par exemple dans certains PVC et emballages. Ils sont persistants, bioaccumulables et considérés comme susceptibles de perturber le système hormonal. Les Alkylétains peuvent également attaquer le système immunitaire et les neurones du cerveau.
Bisphénol A : il est utilisé pour la fabrication de revêtements pour conserves et couvercles alimentaires, il est également un ingrédient des bouteilles plastiques en polycarbonate. C'est un perturbateur hormonal et il est suspecté d'affecter les organes de reproduction mâles et femelles.
Retardateurs de flamme au brome (BFRs) : ils sont utilisés dans les tissus, les meubles et les plastiques (par exemple, dans les ordinateurs) pour freiner l'extension des incendies. La plupart des BFRs sont persistants et bioaccumulables, et plusieurs ont été identifiés comme perturbateurs endocriniens. Il a été prouvé que l'exposition aux BFRs peut interférer avec le développement cérébral chez les animaux.
Phthalates : ils sont utilisés dans de nombreux produits en PVC (par exemple, sols, tuiles, jouets), mais aussi dans des colles, des encres, ou comme solvants des cosmétiques ou des produits de toilette. De nombreux phthalates sont des perturbateurs hormonaux. Certains provoquent des atteintes au foie, aux reins, et aux testicules.
Alkylphénols et leurs dérivés : ils sont utilisés comme détergents industriels et incorporés dans certaines peintures et certains plastiques. Ce sont des perturbateurs hormonaux et des toxiques du système immunitaire.
Muscs artificiels : fragrances ajoutées à de nombreux produits comme des parfums, des cosmétiques et des détergents pour lessive. Ils sont persistants et bioaccumulables et ce sont des perturbateurs hormonaux. Ils sont susceptibles d'endommager le foie et d'interférer avec les fonctions cérébrales.
Triclosan : un produit anti-bactérien (quelquefois commercialisé sous le nom de "Microban") ajouté à un large éventail de produits : liquides vaisselle, savons liquides, bains de bouche, torchons et lingettes, planches à découper. On peut aujourd'hui le détecter comme contaminant du lait maternel et des poissons, ce qui démontre sa faible biodégradabilité dans l'environnement et sa propension à la bioaccumulation.
8. Comment fonctionnera la procédure d'enregistrement de REACH ?
Les fabricants et importateurs devront fournir les données de sûreté de leurs substances. Par conséquent, ils devront connaître les propriétés de ces substances, obtenir des informations sur leurs usages auprès de leurs clients, évaluer les risques que ces différents usages peuvent imposer à l'environnement et à la santé, et recommander ou prendre des mesures de sécurité. L'importance de la documentation à fournir dépendra du tonnage de production. Les entreprises devront enregistrer toutes les substances produites ou importées dans des tonnages supérieurs à une tonne par an et par producteur/importateur (soit environ 30 000 substances). Les échéances les plus proches pour l'enregistrement s'appliqueront aux substances produites à très fort tonnage (au-delà de 1000 tonnes) et aux substances CMR (cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques) au-delà d'une tonne. L'ensemble de ces produits devront être enregistrés dans les 3 ans suivant l'entrée en vigueur de REACH. Les substances dont les tonnages annuels de production sont compris entre 100 et 1000 tonnes seront enregistrées sous six ans, et les substances à faible tonnage annuel (entre 1 et 100 tonnes) disposeront de 11 ans.
9. Qu'est ce que l'évaluation ?
L'adéquation des informations ou le besoin de données supplémentaires dans les dossiers d'enregistrement peuvent être évalués par les autorités nationales si la substance présente un risque pour la santé ou l'environnement. Toute proposition de test sur animaux émise par l'industriel devra aussi faire l'objet d'un examen et d'un accord des autorités. Les données (y compris celles existantes) issues des tests devront être partagées afin d'éviter au maximum de nouveaux tests.
10. Quelles substances seront soumises à autorisation ?
Seules les substances "extrêmement préoccupantes" ( voir Question 6 ) seront soumises à autorisation. Une autorisation n'accordera un permis d'utilisation pour la substance que pour des usages spécifiques. Dans le projet actuel, cette autorisation sera accordée si le producteur ou l'importateur peuvent montrer que les risques découlant de l'usage en question peuvent être "valablement maîtrisés", ou que les bénéfices socio-économiques de l'usage sont supérieurs aux risques encourus. Dans ce dernier cas, la possibilité de substitution avec une substance moins dangereuse serait considérée.
Notre opinion, c'est que cette "maîtrise valable" des substances très persistantes et bioaccumulables est un concept sans queue ni tête. De telles substances chimiques doivent être abandonnées sur la base de leurs propriétés chimiques intrinsèques sans avoir à démontrer leur nocivité.
11. Restrictions de commercialisation et d'utilisation
Suite au procédé d'autorisation - qui se fera sous contrôle d'une nouvelle Agence internationale - les Etats membres peuvent proposer des restrictions de commercialisation et d'utilisation pour toute substance chimique dont ils estiment les risques associés inacceptables. Cette procédure n'est malheureusement que la continuité du mécanisme actuel pour la maîtrise des risques et qui place la charge de la preuve sur le dos des autorités publiques. Dans le passé, cette approche n'a pas fait preuve d'un niveau de protection suffisant et n'a pu nourrir l'action réglementaire qu' après l'apparition de dommages. REACH risque probablement d'améliorer cette situation, ne serait-ce que par le regroupement d'informations lors de la procédure d'enregistrement, mais la procédure de restriction chevauche celle d'autorisation et ne fournit pas un changement clair de paradigme, qui soit favorable à une approche de précaution, dans la façon dont nous gérons les substances chimiques.
12. Quels seront les bénéfices sanitaires et environnementaux de REACH ?
Il est impossible d'assigner une valeur exacte aux bénéfices de REACH. Mais on s'attend à ce qu'ils soient très significatifs et qu'ils contrebalancent largement les coûts à l'industrie. Selon la Commission européenne, REACH pourrait éviter plus de 4000 morts par an [1]. Une modeste réduction de 0,1% des maladies liées aux substances chimiques économiserait quelques 50 milliards d'euros sur les 30 prochaines années. Mais comment chiffrer les bénéfices considérables sur l'environnement et, en particulier, sur la préservation de la faune sauvage ?
Références : [1] European Commission, 2003, Extended Impact Assessment , 29 Oct 2003, p. 1113. Quels seront les coûts de REACH?
La Commission européenne a estimé que (dans l'état actuel du projet REACH) que l'enregistrement et les tests coûteraient environ 2,3 milliards d'euros sur 11 ans (dont une part de taxe pour la création de la nouvelle Agence des substances chimiques) [2]. Ce chiffre représente moins de 0,05 % du chiffre d'affaires de l'industrie chimique, et seulement 2,7% de ses dépenses environnementales courantes et 2,4% de ses dépenses de R&D. Un autre ordre de grandeur, 2,3 milliards d'euros correspondent à environ 50 centimes par citoyen européen et par an - soit moins qu'une barre en chocolat [3].
Références :
[2] European Commission, 2003, Q and A on the new chemicals policy REACH
[3] International Chemical Secretariat, Feb 2004, Fact sheet , www.chemsec.org14. Comment REACH va-t-il affecter le business?
De façon générale, les coûts additionnels de l'industrie chimique seront extrêmement bas en comparaison du chiffre d'affaires annuel (voir Question 13), et la Commission européenne a fait des concessions majeures à l'industrie lors de la finalisation de la rédaction de REACH.
Une étude alarmiste réalisée pour l'association industrielle allemande (BDI) affirme qu'il pourrait y avoir entre 150 000 et 2,35 millions d'emplois perdus ainsi qu'une perte de création de richesse nationale jusqu'à 6,4% [4]. Toutefois, le rapport a été jugé "ni correct techniquement, ni méthodologiquement" par des économistes allemands de premier plan lors d'une conférence organisée par l'agence allemande de l'environnement (UBA) [5]. Ceci n'a pas empêché l'UIC, l'association française des industriels de la chimie, de publier en avril 2003 (et de récidiver en avril 2004) une étude reprenant la même méthodologie (dénoncée par la Direction de la Prévision, une antenne du Ministère français de l'Economie) pour aboutir à des chiffres tout aussi alarmistes (et qualifiés de ridicules par le cabinet du Ministère français de l'environnement) en termes d'emplois et de perte économique.
Le précédent Directeur général de la Confédération de l'Industrie Britannique et actuel Vice-Président de Merrill Lynch, Adair Turner, considère bénéfique l'usage des réglementations et des taxes pour promouvoir des objectifs environnementaux et a démoli les arguments conventionnels qui les opposent à la compétitivité et à l'emploi [6].
Les études d'impact économique ignorent systématiquement les effets potentiellement positifs sur l'innovation et la compétitivité de l'industrie. REACH fixera des normes harmonisées pour les nouvelles et les anciennes substances chimiques. Il apportera un système réglementaire plus prévisible qui aidera la planification à long terme par l'industrie. REACH créera de nouveaux marchés pour les produits plus sûrs et plus respectueux de l'environnement. Il réduira les risques de futurs procès en responsabilité, qui peuvent générer des coûts énormes (comme dans le cas de l'amiante). Une confiance accrue des consommateurs, des employés, des communautés locales et des investisseurs conduira à un environnement économique plus positif. Une introduction plus simple des nouvelles substances sur le marché bénéficiera à l'innovation. La nouvelle réglementation améliorera la transparence et la communication au sein de la chaîne d'approvisionnement, ce qui conduira à renforcer le pouvoir et la confiance des utilisateurs en aval et des PME [7].
Références : [4] BDI, 2003, Economic Effects of the EU Substances Policy
[5] Federal Environment Agency, 2003 , Methodological problems of assessing the economic impacts of EU chemicals policy - Summary . Available at: www.umweltdaten.de/uba-info-presse/hintergrund/stoffpol-e.pdf
[6] The Observer, 2003, When regulation is good , 27 July 2003 http://observer.guardian.co.uk/business/story/0,6903,1006462,00.html
[7] ' EEB and WWF discussion paper, January 2003 , A new chemicals policy in Europe - new opportunities for industry .. Availabe at: www.eeb.org/activities/chemicals/Newchemicalspolicy-industry-29-01-03.pdf15. Combien d'animaux seront utilisés pour tester les substances chimiques ?
REACH nécessitera, dans certains cas, des tests sur animaux. Cependant, de nombreuses dispositions au sein de REACH tendent à réduire le besoin de tels tests sur le long terme :
- exiger le partage des résultats de tests sur animaux (y compris des données déjà existantes mais demeurées confidentielles) ;
- promouvoir le développement de tests non-animaux et accroître le recours aux techniques de modélisation sur ordinateur et
- adopter une approche de précaution pour l'autorisation des substances extrêmement préoccupantes.
Les associations écologistes se joignent aux associations de défense des droits des animaux pour soutenir le partage obligatoire des données afin d'éviter des tests sur animaux superflus. Par ailleurs, nous pensons que les substances très persistantes et très bioaccumulables (propriétés qu'on peut mettre en évidence par des tests physiques) doivent être abandonnées sans recherche supplémentaire sur leur toxicité.
L'industrie a répandu le chiffre de 13 millions de vertébrés pour les tests nécessaires à REACH. Cette affirmation est basée sur un rapport obsolète [8] dont les hypothèses de base reposent sur la nécessité de tester chacune des 30 000 substances chimiques et sur l'absence de toute donnée disponible des tests effectués dans le passé. Le chiffre réel sera considérablement inférieur à celui-ci.
Références :
[8] UK Institute for Environment and Health, 2001, Testing requirements for proposals under the EC White Paper 'Strategy for a future chemicals policy' . Institute for Environment and Health, Leicester, UK. http://www.le.ac.uk/ieh/pdf/w6.pdf16. Y a t-il des substances chimiques qui échapperont à REACH ?
Les pesticides, les médicaments, les produits pharmaceutiques et cosmétiques, et les produits naturels sont de manière générale en dehors du champs de REACH car couverts par d'autres législations. Cependant, il n'existe pas de liste fermée de substances chimiques couvertes ou non par REACH.
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Par Croupignouf le 26 Janvier 2011 à 19:26
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Par Croupignouf le 26 Janvier 2011 à 19:02
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Par Croupignouf le 26 Janvier 2011 à 18:49
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